R5 AUTOUR D'UN MAQUIS
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- Réalisateur.ice.sPATON, Georges LANNES
- Année(s)1945 précisément
- Durée00:19:00
- ColorationNoir & Blanc
- FormatFilm 35 mm
- SonSonore
Deux hommes se retrouvent à la Libération, dans une ville de la Haute-Vienne. L'un des deux avait pris le maquis, et entreprend le récit de ses années de résistance pour son compagnon. Son commentaire joue avec humour sur les tactiques mises au point par les résistants pour échapper aux oreilles indiscrètes : tout en sous-entendus, litotes et antiphrases, il dévoile à mots couverts les activités de son bataillon, en décalage avec les images qui l'accompagnent, on ne peut plus explicites.
Les reconstitutions filmées qui illustrent le commentaire montrent en effet les résistants à l'œuvre. Elles insistent sur la puissance, l'organisation et l'efficacité de la Résistance dans le Limousin, ainsi que sur l'appui de toute la population (gendarmes, paysans, émissaires féminins à vélo...). Outre des images de sabotages et de parachutages, il est rappelé de ne pas oublier le sacrifice des résistants fusillés par les nazis. Il est également dit que les armes venues de Londres n'étaient « pas trop nombreuses ».
Générique : «La Commission Militaire du Conseil National de la Résistance présente R5 Autour d'un maquis. Ce film a été réalisé d'après des évènements authentiques avec le concours de combattants F.F.I. du maquis Limousin dont l'action dans cette seule région de Limoges (dénommée R5 dans la clandestinité) coûta à l'ennemi 10 000 morts et 23 000 prisonniers et retarda de plusieurs jours les divisions blindées de S.S. en marche vers la Normandie. Il ne donne qu'un aperçu de ces héroïques volontaires que n'arrêta ni la mort ni même la torture».
Réalisation : Paton et Georges Lannes
Avec Pierre Louis et René Blancard
Lieux et monuments : Haute-Vienne (campagnes, fermes, villages : Eymoutiers?)
Lieux, évènements et personnes : Oradour, Alsace ; Goebbels, Philippe Henriot, Guingouin Georges
Film disponible en DVD dans le coffret <a href="https://www.cinearchives.org/Edition-DVD-Grands-Soirs-et-Beaux-Lendemains.-1945-1956_-le-cinema-militant-de-la-Liberation-et-de-la-Guerre-froide-827-6-0-0.html"><b>Grands soirs et beaux lendemains, 1945-1956 - Le cinéma militant de la Libération et de la Guerre froide</b></a>
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, BNF, Forum des images
Les reconstitutions filmées qui illustrent le commentaire montrent en effet les résistants à l'œuvre. Elles insistent sur la puissance, l'organisation et l'efficacité de la Résistance dans le Limousin, ainsi que sur l'appui de toute la population (gendarmes, paysans, émissaires féminins à vélo...). Outre des images de sabotages et de parachutages, il est rappelé de ne pas oublier le sacrifice des résistants fusillés par les nazis. Il est également dit que les armes venues de Londres n'étaient « pas trop nombreuses ».
Générique : «La Commission Militaire du Conseil National de la Résistance présente R5 Autour d'un maquis. Ce film a été réalisé d'après des évènements authentiques avec le concours de combattants F.F.I. du maquis Limousin dont l'action dans cette seule région de Limoges (dénommée R5 dans la clandestinité) coûta à l'ennemi 10 000 morts et 23 000 prisonniers et retarda de plusieurs jours les divisions blindées de S.S. en marche vers la Normandie. Il ne donne qu'un aperçu de ces héroïques volontaires que n'arrêta ni la mort ni même la torture».
Réalisation : Paton et Georges Lannes
Avec Pierre Louis et René Blancard
Lieux et monuments : Haute-Vienne (campagnes, fermes, villages : Eymoutiers?)
Lieux, évènements et personnes : Oradour, Alsace ; Goebbels, Philippe Henriot, Guingouin Georges
Film disponible en DVD dans le coffret <a href="https://www.cinearchives.org/Edition-DVD-Grands-Soirs-et-Beaux-Lendemains.-1945-1956_-le-cinema-militant-de-la-Liberation-et-de-la-Guerre-froide-827-6-0-0.html"><b>Grands soirs et beaux lendemains, 1945-1956 - Le cinéma militant de la Libération et de la Guerre froide</b></a>
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives françaises du film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, BNF, Forum des images
Générique : «La Commission Militaire du Conseil National de la Résistance présente R5 Autour d'un maquis. Ce film a été réalisé d'après des évènements authentiques avec le concours de combattants F.F.I. du maquis Limousin dont l'action dans cette seule région de Limoges (dénommée R5 dans la clandestinité) coûta à l'ennemi 10 000 morts et 23 000 prisonniers et retarda de plusieurs jours les divisions blindées de S.S. en marche vers la Normandie. Il ne donne qu'un aperçu de ces héroïques volontaires que n'arrêta ni la mort ni même la torture».
Réalisation : Paton et Georges Lannes
Opérateurs : Le Noan, Coutable
Montage : Françoise Diot (assistée de Jacqueline Brachet)
Musique : Jean Wiener
Commentaire dit par : Pierre Louis
Administrateur : Albert Brachet
A la Libération, dans une petite ville en liesse qui salue le défilé des FFI, deux hommes qui s'étaient perdus de vue depuis la guerre se retrouvent. L'un des deux avait pris le maquis ; il entame pour son ami le récit - très chargé en ironie et en doubles sens - de ses années de résistance.
Le FFI évoque son "retour à la terre", selon les préconisations du Maréchal Pétain. On voit d'abord des scènes pastorales, des champs, une bergerie.... avant que la caméra ne dévoile une ronéo qui tourne à plein régime dans la bergerie pour imprimer des tracts. (01:02:20:00 à 01:02:34:00)
"Le matin, on partait livrer les produits de notre élevage" : venu en ville à l'aube, un maquisard glisse les tracts dans les boites à lettres et sous les portes. Le plan finit par un petit tract qu'il colle au mur : "Battons-nous, unissons-nous pour chasser le Boche".
-- Le courrier -- Pour déjouer la censure, il fallait se passer de la Poste.... mais pas du facteur, à qui l'on remettait les missives de la mai à la main lors de sa tournée.
"Ces petits jeux n'étaient pas tout à fait sans risque, mais ces messieurs étaient assez gentils pour nous prévenir. Ils étaient si corrects, n'est-ce pas. Les meilleurs d'entre nous avaient même droit à l'affichage, sans doute pour qu'on se souvienne de leurs noms." Défilent en même temps des affiches allemandes : la première, en français et en allemand annonce que "les pillards et les saboteurs seront punis de la peine de mort". La deuxième annonce l'ordre de fusiller les 50 otages de Chateaubriand. La dernière porte une liste de résistants fusillés (Roger-Henry Nogarède, Alfred Ottino, André Sigonney, Raymond Justice, Jean-Louis Rapinat). 01:03:42:00 : "ce ne serait pas mauvais qu'on les publie encore, car je crains qu'on ne les ait un peu oubliés".
Retour sur les activités "agricoles" des maquisards : une charrette amène à leur ferme une malle contenant de la porcelaine, en fait des armes. (plan sur les armes à partir de 01:04:25:00)
Les résistants s'emparent d'un camion pour aller chercher de la dynamite. Plan sur les hommes qui poussent le camion, pour ne pas donner l'alerte avec le bruit du moteur.
Ils arrivent à leur destination, annoncée par une pancarte : "poudrières, zone interdite, gardiens armés, danger".
Les sentinelles allemandes font leur ronde. Dès qu'ils sont passés, les FFI découpent le grillage et pénétrent dans l'enceinte. La Marseillaise retentit, tandis qu'ils chargent des caisses de dynamite dans le camion.
De retour à la ferme, les hommes préparent les bâtons de dynamite.
--- Les déraillements --- Sur un pont de chemin de fer, les hommes s'activent autour des rails."Nous n'étions pas longs à leur restituer les explosifs que nous leur avions subtilisés". Le train approche, ils s'enfuient et assistent à l'explosion. Images des dégâts causés sur le train.
"Toutefois ces messieurs n'appréciaient pas nos activités à leur juste valeur, et bientôt nos chemins et nos routes devinrent infréquentables. " Images de motos allemandes sur les routes.
-- L'aide de toute la population -- Les Allemands demandent leur chemin aux gendarmes lorsqu'ils sillonnent le pays. Ceux-ci avertissent immédiatement les résistants. On voit ainsi un gendarme appeler une femme, qui enfourche son vélo pour aller prévenir ses camarades. Quand les allemands arrivent, les résistants ont fui en laissant une note : "Trop tard, les oiseaux se sont envolés!"
-- Les arrestations -- Parfois, un messager vient prévenir de l'arrestation de camarades. Malgré le danger, malgré les discours de Goebbels et Philippe Henriot, les jeunes gens du pays n'ont pas peur et les candidats au maquis affluent, "tous candidats pour l'agriculture, bien entendu". Les jeunes recrues ont la satisfaction de manger une bonne soupe, la première depuis longtemps pour beaucoup d'entre eux.
"Sur les routes de campagne, le matin, on voyait partir d'étranges garçons de ferme qui n'auraient pas su distinguer le trèfle de la luzerne."
-- La nourriture -- Plus les rangs grossissent, plus il faut trouver à manger. "Les paysans refusaient catégoriquement de nous nourrir, c'est du moins ce que prétendait Vichy" : on voit alors les FFI partir d'une ferme les bras chargés de victuailles données par le paysan.
Les FFI combattent le marché noir, et aident les paysans à résister et à ne pas se soumettre aux réquisitions du bétail. Au mur, affichette signée par "le préfet du maquis", Georges Guigouin, qui fixe les prix des aliments de base.
Au bout de quelques temps, le maquis contrôle toute la région : ils ont des guetteurs qui surveillent les routes et organisent des barrages ; ils maîtrisent également les moyens de communication : on les voit escalader les poteaux pour saboter les fils téléphoniques. "A leur nez et à leur barbe, nous avions maintenant nos routes, nos moyens de communication, nos bataillons. Ne manquait plus que les armes."
Les combattants attendent la venue providentielle de "l'homme de Londres", celui qui annoncera le débarquement et les parachutages. Après des mois d'attente, le message codé du signal est donné par la radio. 01:14:44:00 plan sur une TSF
Un avion survole la région. Il largue un premier parachutiste (01:15:30:00) puis un deuxième (01:15:51:00). Atterrissage des parachutistes.
Londres a donc fourni des armes, en faible quantité toutefois, souligne-t-il. Il raconte à son ami comment dès lors, "partout il y a eu de la bagarre Plans sur des hommes qui tirent au pistolet, au fusil.
Infirmières et médecins s'activent à l'infirmerie autour des blessés. 01:16:59:00 : des hommes portent un cercueil. 01:17:00:00 : la tragédie d'Oradour sur Glane. "On ne les oublie pas, l'ardeur n'a pas manqué" : nouveaux plans de combattants qui tirent sur l'ennemi.
Un drapeau français flotte à une fenêtre. Retour à la scène d'ouverture du film, la libération du village. Le FFI conclut : la Libération était belle, mais la guerre continue, en Alsace et ailleurs. Toute une génération est prête, et prendra les armes dès qu'on les lui donnera.