MÉTALLOS (LES)
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- Réalisateur.ice.sJacques LEMARE
- Année(s)1938 précisément
- Lieu(x)Cher (18)
- Durée00:38:00
- ColorationNoir & Blanc
- FormatFilm 35 mm
- SonSonore
- CollectionCINÉ-LIBERTÉ
Présentation du syndicat des ouvriers de la métallurgie (C.G.T.) de la région parisienne, de ses actions, de ses activités, et de ses conquêtes sous le Front populaire.
La première partie du film expose de façon didactique le déroulement d'une grève, depuis la réunion syndicale au cours de laquelle les délégués rédigent les revendications, jusqu'à la victoire finale.
La réunion syndicale (reconstituée) est montrée comme le prolongement naturel de la journée de travail. On y parle librement, en respectant les tours de parole. Les revendications des ouvriers étant balayées par la direction, techniciens et ouvriers se mettent en grève et occupent l'usine. L'occupation de l'usine est montrée sous trois angles : politique avec les piquets de grève, les meetings et la lecture des journaux communistes ; festive avec l'organisation de matches de boxes, de courses cyclistes, de parties de cartes ; ordonnée enfin, puisque les ouvriers assurent eux-mêmes le fonctionnement d'usines où eau, gaz et électricité ont été coupés, et où ils prennent chaque jour un soin méticuleux de l'outil de travail.
Dans sa deuxième partie, ce film fédéral expose avec précision et fierté plusieurs conquêtes du "syndicalisme à bases multiples" de la fédération des Métaux : la Polyclinique des Métallos, rue des Bluets, centre de santé, mutuelle et caisse d'assurance sociale, sans oublier son centre médical pour enfants ; l'école de rééducation professionnelle du syndicat à destination des chômeurs ; le parc de loisirs de Baillet (Seine-et-oise) ; la maison de repos et la colonie de vacances de Vouzeron (Cher). On aperçoit également la Maison des Métallos, 94 rue d'Angoulême (aujourd'hui rue Jean-Pierre Timbaud), où s'organise la solidarité pour l'Espagne.
La question espagnole, soulevée dans plusieurs discours, se traduit dans les actes : envoi de vivres mais aussi adoption d'enfants espagnols par le syndicat, hébergés à la colonie de Vouzeron.
Produit par la puissante Fédération C.G.T. de la Métallurgie, Les Métallos est des trois films fédéraux de la C.G.T. du Front populaire le plus syndical et le plus "politique". Il présente de plus l'originalité de retranscrire des prises de paroles directes lors d'une grève des métallos parisiens.
Personnalités : Alfred Costes et Jean Pierre Timbaud
Lieux et monuments : Boulogne-Billancourt (usines Renault), Bois-Colombes (usine Hispano Suiza), La Courneuve (usines Rateau)
Paris : 11ème arrondissement. Polyclinique des Métallos - 9 rue des Bluets, Maison des Métallos - 94 rue Jean-Pierre Timbaud, alors rue d'Angoulême. château de Vouzeron (Cher), Parc de loisirs de Baillet (Seine-et-Oise).
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives Françaises du Film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, BNF, Forum des images
La première partie du film expose de façon didactique le déroulement d'une grève, depuis la réunion syndicale au cours de laquelle les délégués rédigent les revendications, jusqu'à la victoire finale.
La réunion syndicale (reconstituée) est montrée comme le prolongement naturel de la journée de travail. On y parle librement, en respectant les tours de parole. Les revendications des ouvriers étant balayées par la direction, techniciens et ouvriers se mettent en grève et occupent l'usine. L'occupation de l'usine est montrée sous trois angles : politique avec les piquets de grève, les meetings et la lecture des journaux communistes ; festive avec l'organisation de matches de boxes, de courses cyclistes, de parties de cartes ; ordonnée enfin, puisque les ouvriers assurent eux-mêmes le fonctionnement d'usines où eau, gaz et électricité ont été coupés, et où ils prennent chaque jour un soin méticuleux de l'outil de travail.
Dans sa deuxième partie, ce film fédéral expose avec précision et fierté plusieurs conquêtes du "syndicalisme à bases multiples" de la fédération des Métaux : la Polyclinique des Métallos, rue des Bluets, centre de santé, mutuelle et caisse d'assurance sociale, sans oublier son centre médical pour enfants ; l'école de rééducation professionnelle du syndicat à destination des chômeurs ; le parc de loisirs de Baillet (Seine-et-oise) ; la maison de repos et la colonie de vacances de Vouzeron (Cher). On aperçoit également la Maison des Métallos, 94 rue d'Angoulême (aujourd'hui rue Jean-Pierre Timbaud), où s'organise la solidarité pour l'Espagne.
La question espagnole, soulevée dans plusieurs discours, se traduit dans les actes : envoi de vivres mais aussi adoption d'enfants espagnols par le syndicat, hébergés à la colonie de Vouzeron.
Produit par la puissante Fédération C.G.T. de la Métallurgie, Les Métallos est des trois films fédéraux de la C.G.T. du Front populaire le plus syndical et le plus "politique". Il présente de plus l'originalité de retranscrire des prises de paroles directes lors d'une grève des métallos parisiens.
Personnalités : Alfred Costes et Jean Pierre Timbaud
Lieux et monuments : Boulogne-Billancourt (usines Renault), Bois-Colombes (usine Hispano Suiza), La Courneuve (usines Rateau)
Paris : 11ème arrondissement. Polyclinique des Métallos - 9 rue des Bluets, Maison des Métallos - 94 rue Jean-Pierre Timbaud, alors rue d'Angoulême. château de Vouzeron (Cher), Parc de loisirs de Baillet (Seine-et-Oise).
Lieux de consultation : Ciné-Archives, Archives Françaises du Film, Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, BNF, Forum des images
Générique : «L'union syndicale des ouvriers et ouvrières métallurgistes et similaires de la Région Parisienne présente/ Les Métallos / une production Ciné-Liberté. (...) Les rôles des ouvriers sont tenus par des camarades du Syndicat / Les chœurs ont été exécutés par des enfants de la colonie de Vouzeron et les petits réfugiés espagnols».
Prises de vues et réalisation : Jacques Lemare
/ Montage : Laura Séjour
/ Musique originale : Henri Lavallée
/ 2ème opérateur : Lordier
/ Régisseur : Hiléro
/ Ingénieur du son : Louis Bogé
/ Chœurs : Les enfants de la colonie de Vouzeron, et les petits réfugiés espagnols
--- Présentation de l'industrie métallurgique en région parisienne. --- Sur 300 000 ouvriers "métallos" de la région parisienne, 250 000 sont adhérents à la CGT, dit le commentaire. 01:01:29:00 Plans rapprochés sur les ouvriers au travail (tourneurs, ajusteurs, soudeurs). Gros plans sur leurs visages concentrés et sur la précision de leur ouvrage. 01:02:32:00 Les ouvriers se changent au vestiaire. 01:02:48:00 la sortie de l'usine de la cohorte des ouvriers.
--- Reconstitution d'une réunion syndicale --- Au mur une affiche célébrant la Catalogne (référence à la guerre d’Espagne), tandis qu’un homme lit le journal Le métallo. La cellule compte une femme. Les syndiqués font le point sur les cotisations, avant de proposer trois points à l'ordre du jour : les revendications de l'usine, une proposition de convention collective et l'aide à l'Espagne. Plusieurs syndiqués prennent la parole pour évoquer l'aggravation des conditions de travail. Il est finalement décidé que le syndicat donne 15 jours aux patrons pour obtenir la signature d'une convention collective. Cette séquence insiste sur le climat chaleureux des réunions syndicales, et sur la juste distribution de la parole à chaque membre.
Le soir, chez le secrétaire de séance. Très courte séquence illustrant la vie difficile des métallos : le jeune ouvrier a plusieurs bouches à nourrir : sa femme, son enfant et son père âgé qui habite chez eux. La femme se plaint du coût de la vie.
--- La grève --- Un représentant du patronat déclare inacceptables les propositions du syndicat. Plan sur les machines qui cessent de tourner, une à une, puis long panoramique dans les allées de l'usine.
--- L'occupation de l'usine --- Scènes de la vie quotidienne dans l'usine occupée : les femmes reprisent, les hommes jouent aux cartes dans la bonne humeur et lisent la presse communiste (Regards, La vie ouvrière). Le commentaire explique que le mouvement est dirigé par un comité de grève, en accord avec le syndicat. Des hommes font le piquet et assurent la sécurité des grévistes. 00:07:06:00 Le syndicat organise le ravitaillement de l'usine : on décharge des camions de vivres. 00:07:58:00 Un véritable banquet se tient dans les ateliers. Le commentaire insiste sur l'union des ouvriers et techniciens. 00:08:57:00 Des pancartes dénoncent les "lâcheurs" en donnant leurs noms. Une commission des sports et loisirs organise des courses cyclistes dans l'usine. Dès couples valsent. Un meeting se tient sous une grande halle (usines Citroën quai de Javel?). 00:10:15:00 On dort sur des lits de camp (images reprises de Grèves d'occupations). Les ouvriers nettoient les machines et balaient les ateliers.
La grève s'étend à toute la région : la première séquence d’occupation se déroulait aux usines Hispano Suiza de Bois-Colombes ; on aperçoit maintenant les grévistes de l'usine Rateau de la Courneuve. Un cortège défile avec une fanfare, des grévistes défilent à l'intérieur de l'usine juchés sur un petit wagon arborant le drapeau rouge. Les loisirs sont nombreux dans l'usine occupée : un match de boxe, opérette, chansons.
--- Un meeting dans la cour des usines Renault --- Plusieurs orateurs prennent la parole. Le premier exalte la discipline des ouvriers "malgré certaines intimidations de la direction Renault, malgré qu’on ait coupé le courant, malgré que l’on ait supprimé l’eau, le gaz, malgré aussi qu’on ait supprimé le service des pompiers et l’infirmerie". 00:14:09:00 Jean-Pierre Timbaud célèbre la force du syndicat et de ses militants dévoués. 00:15:05:00 Un autre discours (Alfred Costes?) acclamé par la foule : "Les ouvriers métallurgistes auront montré leur souci de défendre les intérêts et la sécurité du pays beaucoup mieux que ne l’a fait le patronat qui prétendait en être le seul défenseur. Les défenseurs de cet intérêt, de cette sécurité ce n’est pas ceux qui soutiennent et qui protègent les cagoulards, mais c’est le véritable peuple de France, le peuple des usines, le peuple des champs, c‘est les masses laborieuses, c’est le Front Populaire, c’est l’union de ces masses laborieuses dans le Front Populaire. Pour la lutte, menée depuis des années contre le fascisme, pour la solidarité menée sur le plan international aussi bien envers l’Espagne républicaine qu’envers tous les travailleurs et combattants antifascistes, pour la lutte au mot du pain, de la paix et de la liberté dans le monde. » 00:16:49:00 La foule entonne l'Internationale, jouée par la fanfare.
--- Le syndicat célèbre la victoire --- Au terme de la grève, les ouvriers ont obtenu satisfaction : la convention collective est adoptée, et les salaires augmentés. Les machines se remettent en route. 00:18:02:00 Vue des délégués attablés lors du Congrès annuel du syndicat, dont la devise reprend le mot d'Henri Barbusse "Tout faire pour unir, rien pour diviser".
-- La solidarité avec l'Espagne --- Le commentaire rappelle que le syndicat a récolté 6 millions de francs pour l'aide à l'Espagne. Au son de l'Hymne de Riego, devant la maison des Métallos, on charge des camions de vivres en partance pour l'Espagne.
--- Le château de Vouzeron --- Les blessés et mutilés de retour d'Espagne peuvent se reposer dans ce château acquis par le syndicat. 01:20:20:00 Des cours sont dispensés dans une école de rééducation professionnelle fondée par le syndicat pour permettre aux chômeurs de se perfectionner pour retrouver du travail. "Près de 7 millions de secours ont été versés aux adhérents chômeurs, qui témoignent de l'union indispensable des chômeurs et des ouvriers occupés".
--- La polyclinique des Bluets, dispensaire des Métallos --- Le 9 rue des Bluets accueille une mutuelle, une caisse primaire et un dispensaire pour les métallurgistes et leur famille. 00:22:10:00 Séquence montrant le fonctionnement harmonieux de la caisse primaire autogérée par les ouvriers. La mutuelle groupe 40 000 adhérents et a déjà versé 1,5 millions de secours. 00:23:00:00 Visite du dispensaire. Les pièces sont vastes et lumineuses, le matériel moderne. On découvre les salle d'attentes, les salles de consultation, le cabinet dentaire, la salle des soins électrique, la salle d'opération, le cabinet de radiologie. 00:24:51:00 Un service entier est dédié aux soins des enfants, avec notamment une plage artificielle avec rayons UV.
--- Le parc de loisirs de Baillet ---- Acquis en 1937 par le syndicat des métaux, qui y organise de grandes fêtes. Plus de 350 000 personnes sont déjà venues depuis son achat. Vues de la foule arrivant sur divers véhicules, et vue sur la multitude de tentes. Vues d'une grande fête champêtre : les enfants se baignent, les hommes pêchent, on pique-nique dans le parc.
--- La colonie de vacances de Vouzeron --- La colonie accueille chaque année entre 500 et 700 enfants, sans compter 50 petits réfugiés espagnols adoptés par le syndicat. Une journée à la colonie : les dortoirs, la toilette, la douche, la visite à l'infirmerie. 00:30:37:00 Le matin, les loisirs de plein air : séance de gymnastique, jeux, spectacles. 00:32:18:00 Le déjeuner à la cantine. 00:33:12:00 Les enfants emportent des nattes pour aller faire la sieste sous les arbres du parc. 00:34:15:00 Les enfants chantent et dansent. On remarque notamment une ronde faite par de très jeunes enfants espagnols, et une séquence où une petite fille espagnole danse tandis que ses camarades chantent une chanson espagnole. 00:36:22:00 Les enfants regagnent le château en chantant "En avant, jeunesse de France".